Construire Ton Plan d’entrainement triathlon personnalisé avec nicolas elzeard

Entraînement, points forts/points faibles, qualité/quantité, que choisir ?

S’il te plaît ne perd plus ton temps.

Aujourd’hui avec Nico de Mon Coach Vélo, spécialiste du triathlon, on évoque un point essentiel à l’entraînement, sur le choix que tu peux faire entre la qualité et la quantité à chaque entraînement et tout au long de ta saison. Nico fait également exploser certaines croyances militantes qui circulent bien souvent dans le milieu de la natation et tout particulièrement du triathlon en France.

Et si, aujourd’hui, la technique en crawl est ton plus gros point faible, pas de panique, on peut faire changer cela, sans se prendre la tête, ni y passer des heures. Pour cela, il n’y a rien de plus simple, il suffit de télécharger ma méthode en cinq étapes pour apprendre à nager le crawl, juste ici.

Tu es prêt ? C’est parti !

Tu es pour travailler tes points faibles ou tes points forts ?

Thomas : Du coup, on a une question de Romain qui prépare son premier Ironman. Alors, il s’y prend à l’avance, c’est bien, il le prépare pour le 8 juillet. Donc, pour rappel, un Ironman, c’est 3,8 km de natation qui l’attendent, ensuite, il va devoir enchaîner sur du vélo, puis de la course à pied, sur 180 km et après c’est 42,1 km

pour un marathon, en fait, de course à pied. Donc un bel effort en perspective ! Là, actuellement, il a deux, trois séances de natation par semaine. Lui, sa plus grande galère, et ça, c’est un truc que je retrouve avec beaucoup de gens qui font du triathlon, parce qu’on fait du vélo, on fait de la course à pied, donc on a souvent des cannes bien musclées et il a les jambes qui coulent. Quand il met le pull buoy, ça va à peu près, et puis quand il l’enlève, ça se passe moins bien. Toi qui fait du vélo en bonne quantité, qu’est-ce que tu fais un peu pour essayer de pallier cela ? Alors déjà, peut-être, la combinaison, c’est assez différent par rapport à l’entraînement, mais est-ce que tu as des trucs par rapport à cela, qui t’ont permis de progresser ? Est-ce que tu as ressenti un truc ?

Nicolas : Ça, c’est pareil, tu vois, c’est un truc pour rapport à la préparation mentale et on travaille beaucoup là-dessus. C’est-à-dire que les gens se tuent la vie, la santé et surtout la motivation à travailler leurs points faibles. C’est nul.

Thomas : C’est un discours qu’on entend souvent, en plus, même dans le niveau parfois où l’on voit des nageurs qui travaillent leurs points faibles, alors que finalement, ce serait peut-être plus judicieux d’être encore meilleur là où ils le sont déjà.

Nicolas : De toute façon, c’est qui est clair, c’est que quand tu travailles un point faible, ça te demande beaucoup d’efforts et tu vas avoir une faible progression, tu travailles un point fort, tu travailles peu et tu auras une grosse progression. Donc, je veux dire, peut-être à très haut niveau, ça se joue sur du millième, ça se discute. Mais honnêtement, moi j’entraîne des gens qui veulent travailler les championnats du monde ou des choses comme ça, on travaille quand-même vachement les points forts, parce que c’est ce qui donne la confiance, c’est ce qui donne l’énergie, l’envie de se dépasser. Et puis, quand on regarde, alors excuse moi je vais dire un cycliste, parce qu’en natation j’ai peur de dire une connerie, mais un cycliste qui est grimpeur, le mec, il peut travailler pendant des heures pour vouloir emmener du gros braqué comme ça et bien, il sera moyen.

Thomas : Quand on est mauvais et qu’on travaille vraiment un point fort, finalement, on passe de mauvais en médiocre.

Nicolas : C’est ça.

Thomas : Voilà, ou moyen.

Nicolas : Au mieux, tu es moyen. Par contre, si tu travailles plus ton point fort, tu fais plus la différence. Donc, vraiment, il ne faut pas se prendre le chou avec ça. S’il a les jambes qui coulent, il faut qu’il travaille les choses déjà qu’il aime faire en natation, là, il va prendre du plaisir, il va trouver de la glisse. Et après voilà, les jambes lourdes en triathlon, ce n’est vraiment pas un problème, tu as la combinaison et c’est parti comme ça.

Et à l’entrainement… tu es plutôt qualité ou quantité ?

Thomas : Oui bien sur ! Donc, vraiment, il faut se focaliser sur économiser ton énergie et être capable d’arriver frais à la fin. Et puis, ne pas forcément chercher à faire une grosse performance, mais être capable de nager économe. Et puis si tu as les jambes qui coulent, dis-toi qu’il y a une grande chance que les 50 mecs qui sont à côté toi, ont aussi le même problème. Parce que, voilà tout le monde fait du cyclisme, tout le mon

de fait de la course à pied. Et dernière chose, souvent, on voit les nageurs, du coup, s’entraîner beaucoup en natation parce que sûrement pour un Iroman, 3800 m, ils sont assez inquiets vu que c’est leur point faible. C’est peut-être une façon aussi de se rassurer, de se dire, voilà, je m’entraîne beaucoup pour me dire ça va bien se passer. Finalement, s’ils ont vraiment besoin de se rassurer, pourquoi ne pas s’essayer à en faire un une fois, un 3800m en bassin avec une combinaison et puis, ils vont voir que peut-être finalement, ce n’est pas si terrible et ils vont voir peut-être la marge de progression qui peuvent avoir éventuellement.

Nicolas : En termes de planification, moi ce que je ferais, si tu veux, je m’entraînerai sur 2 000 ou 3000m par semaine, donc une sortie par semaine sur l’année. Puis, 4 à 5 mois avant le triathlon, je commencerai à rallonger les distances, pour effectivement me faire un test sur 3800m et voir qu’une fois que j’ai nagé toute l’année. Alors, je pense que c’est plus dur de faire un 3800m en piscine, même avec la truc (combinaison), que de le faire en eau libre. Vraiment, quand t’es en eau libre, avec la combinaison, il y a le décor, le machin, le truc, ça passe beaucoup plus vite, surtout si on est un nageur un peu moyen et que les culbutes, on maîtrise plus ou moins. Tu vois, se faire ces allers-retours, à  combien j’en suis, machin, on se prend l

a tronche. Donc, ça vaut le coup de l’essayer avec l’arrivée des beaux jours au mois de mai. Là, son triathlon il est au mois de juillet, donc au mois de mai, je commence à mettre ma combinaison, je vais l’essayer, c’est important de la tester avant, et je vais me faire un 3800m. Une fois que je suis rassuré. Au passage, en vélo, de plus en plus, on fait la même chose, je ne parle même pas de la course à pied, on ne va pas se faire du 180 km à tour de bras. Je veux dire ça ne sert à rien, mais on en fait un petit peu à l’approche, un mois avant la course, pour se rassurer. Voilà, je fais mes 180 km, avec l’entraînement que j’ai fait, je suis capable de les encaisser, c’est bon. Sinon, je crée de la fatigue, et la fatigue ça entraîne…

Thomas : Que des problèmes !

Les conséquences ?

Nicolas : Des blessures, les plus envie, tout ça. Et puis, en natation, c’est vraiment pire, je te disais l’autre jour, j’étais avec le club de natation et tu vois qu’avec la fatigue, cela entraîne de prendre des mauvais gestes et de les encrer. Les mecs qui font des 400 m nage libre, au bout de 50 m, le geste, il est plus là. Donc, ils font 350 mètres avec un mauvais mouvement qu’ils encrent et ça, ils le répètent, tu vois, c’est idiot.

Thomas : Il n’y a pas de logique derrière ça, ou c’est vraiment…

Nicolas : Si, une logique de volume et de dire que je fais de la caisse.

Thomas : Oui, bien sur, mais il n’y a pas de progression derrière ça, c’est ce que je disais, on a peut-être un peu cette impression de se dire plus je nage, plus je vais progresser, alors qu’en fait pas du tout ! Si tu nages mal et bien, plus tu nages et plus tu nageras mal et plus ce sera difficile de te corriger. Donc, vraiment, dès le départ, se mettre dans une optique de, je vais nager peu, en revanche, je vais privilégier vraiment la qualité à la quantité, pour être le plus efficient possible, le plus efficace possible à chaque mouvement. Et puis, si tu as un Ironman à préparer derrière, c’est vraiment, sortir frais de l’eau, avoir une belle nage et être finalement, le plus frais possible pour attaquer les 6h ou les 8h qui te restent derrière.

J’espère que cette interview, t’as plu, si c’est le cas, comme d’habitude, tu peux nous laisser un commentaire pour nous encourager et nous aider. Et dis-nous en commentaire, quel est ton avis sur l’entraînement en natation, est-ce que tu es plutôt à privilégier la qualité ou la quantité ?

Pour te perfectionner encore plus en crawl rejoins le club des nageurs 2.0 en t’abonnant à la chaîne !